1700 milliards de yuans : c’est la facture annuelle potentielle de la systématisation des campagnes de tests à toutes les villes de premier tiers (Shanghai, Pékin, Shenzhen, Canton…) et de second tiers (Hangzhou, Zhengzhou, Dalian…), d’après Soochow Securities. Cela représenterait 1,5% du PIB chinois ou 8,7% de son revenu fiscal de 2021. Un coût non négligeable pour les municipalités, qui ont vu leurs revenus chuter à cause de la reprise en main des promoteurs immobiliers. En outre, les gouvernements locaux sont censés mettre en œuvre des réductions d’impôts et augmenter leurs dépenses d’investissement en infrastructures pour stimuler l’économie nationale. Il est tout de même moins ruineux d’avoir recours à cette méthode de dépistage régulier plutôt qu’à des confinements généralisés, affirment les analystes. Cette perspective réjouit les entreprises spécialisées dans les tests PCR, qui ont déjà enregistré des bénéfices records au premier trimestre : de +58% à +190% par rapport à 2021.
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148ème : c’est la place qu’occupe Hong Kong au dernier classement mondial de la liberté de la presse dans 180 pays, établi par Reporters Sans Frontières (RSF). Cette dégringolade de 68 places est attribuable à la promulgation d’une loi de sécurité nationale à l’été 2020 qui sert de prétexte pour bâillonner les voix indépendantes. Depuis lors, la plupart des médias sont tombés sous le contrôle du gouvernement et de groupes pro-Pékin tandis que de grands médias indépendants tels que l’Apple Daily ou Stand News ont été contraints à la fermeture. Le prochain chef de l’exécutif hongkongais John Lee, considère, lui, que « la liberté de la presse n’a pas besoin d’être défendue, puisqu’elle existe déjà ». À cette allure, il n’est pas exclu que Hong Kong rejoigne bientôt la Chine à la 175ème place du classement.